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[i568] DE LA VILLE
et incontinent que lad. eslection sera faicte et led. scrutin arresté, cloz et scellé, pour icelle volunté recepvoir ct y obeyr, et le supplier neantmoings vouloir entretenir ladicte Ville en ses anciens previleiges d'eslire.
Ce faict, led. sr Prevost a remonstré qu'il y avoit trois commis Quarteniers qui exerceoient ledict estat par commission durant les troubles, qui estoientem-peschez apresent, mesmes aucuns d'eulx, aulieu desquelz ilz estoient commis, estoient apppllans, demandant adviz ausd, s™ Conseillers si lesd, commis avoient voix eslective et délibérative à lad. eslection prochaine, ou non.
Sur quoy, la matiere mise en deliberation, a esté conclud et deliberé que l'affaire et négoce seroict remys soubz la bonne volunté du Roy, lequel seroict à ceste fin supplié faire declaration de ses bons voulloir et intention; et à ceste fin luy escripre ad ce que ce soit loy pour l'advenir.
Et pour cest effect, ont esté commis lesd. srs Sanguyn et Bourgeois, Eschevins(1).
14 août 1568.
"Sire, d'aultant que lundy prochain l'on proced-
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DE PARIS. 45
dera à l'eslection des Prevost des Marchans et de deux Eschevins de ceste Ville, ainsy qu'il est acoustumé faire, et qu'il s'est trouvé que, durant ses derniers troubles, trois des Quarteniers de lad. Ville n'ont faict le service'2', ains trois cinquanteniers commis en leurs lieux, lesquelz demandent avoir voix eslective en lad. eslection au lieu desd. Quarteniers, sur quoy ie Conseil d'icelle Ville n'a voulu aucune chose ordonner, ains remectre la négoce soubz le bon plaisir de Vostre Majesté.
"A ceste cause, Sire, nous vous supplions très humblement faire sur ce declaration de voz voulloir et intention, à ce qu'elle puisse à l'advenir faire loy, et telle difficulté n'estre remise en doubte. Et pour vostre volunté recepvoir, nous envoyons deux de nous.
"Et à tant, Sire, nous prions le Createur vous donner, en parfaicte santé, très longue el heureuse vye.
"De Paris, ce xiiii" Aoust ji. vc lxviii.
"Voz très humbles et très obéissans serviteurs et subjeetz,
" Les Prevost, etc. n
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LXXXVI. — [Élection du Prévôt des Marchands et des Échevins.]
16 août i568. (Fol. io3 r°.)
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Du xvic jour d'Aoust m. v° lxviii.
En assemblée generalle faicte en l'Hostel de lad. Ville, pour procedder à l'eslection d'un Prevost des Marchans et de deux Eschevins d'icelle, au lieu de ceulx qui ont faict leur temps, sont comparuz les personnes cy après nommées, asscavoir:
Messire Nicolas Legendre, chevalier, sr de Villeroy, Prevost des Marchans ;
Sire Nicolas Bourgeois, sire Jehan Debray,monsr m" Jacques Sanguyn, sr de Livry, sire Claude Hervy, Eschevins;
Conseillers de Ville:
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Monsr m* Adrien Dudrac, Conseiller du Roy en sa court de Parlement ;
Mons' m" Martin de Bragelongne, Conseiller du Roy et Lieutenant particulier de la Prevosté de Paris ;
Messire Christofle de Thou '3', chevalier, Conseiller du Roy en son Privé Conseil et Premier President en sa court de Parlement ;
Mons' m" Jehan Prevost, srde Villabry, Conseiller du Roy en sa Court des Aydes ;
Monsr mc Thierry de Montmiral, sr de Cham-boursy ;
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-1' La seconde moitié du folio 102 r° est restée en blanc. La lettre au Roi rédigée en conséquence de la délibération qui précède u été transcrite au verso, dont elle occupe les deux tiers.
(2) En comparant une liste de Quarteniers, insérée dans le précédent volume, à la dale du 21 juillet 1567, ct ce"e (IU0 -10US avons vue ci-dessus, au 27 février 1568, on constate que les trois qui avaient cessé leur service pendant les troubles sont Pierre Pellerin, Oudin Petit et Nicolas Langlois. Nous ferons observer en outre que les deux derniers figurent encore sur une liste du mois d'octobre 1567. Pellerin seul quitta la Ville, dès le commencement de la guerre civile, et fut remplacé par Jean Bellier, l'aîné. Plus tard, Philibert Bourlon fut commis au lieu d'Oudin Petit et Hervé Bergeon à la place de Nicolas Langlois. On voit que le traité de paix u'avait pas eu pour effet de faire réintégrer ces trois Quarteniers dans leurs offices. Pierre Pellerin, qui exerçait déjà cette charge lors de la première guerre de religion, avait déjà alors été expulsé comme partisan de la doctrine calviniste. Mais il avait obtenu d'étre rétabli dans ces fondions, par lettres du 10 octobre 1563. (Archives nat., KK 1 012, fol. 235 v°.)
•'' En regard de ce nom, on lit à la marge, d'une écriture contemporaine du Registre, lo mot: Absent.
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